• M. Giraud, pilote de Mirage IV (7 mars 1977)

    Monsieur Giraud est un ancien colonel de l'Armée de l'Air francaise.

    Le déroulement de cet incident a été reconstitué à partir des échanges radiophoniques entre le
    pilote et le contrôleur qui, selon la procédure en vigueur dans tous les centres de contrôle, sont
    systématiquement enregistrés et conservés pendant un certain temps.


    L'incident s'est produit le 7 mars 1977 vers 21 heures locales, dans le travers de
    Dijon, alors que le Mirage IV était de retour vers Luxeuil après une mission de nuit, avec de
    très bonnes conditions de vol, à l'altitude de 9600 m, à la vitesse de 0,9 Mach, pilote
    automatique branché.

    Le pilote, Mr Giraud, et son navigateur observent à 3 heures (code horaire)
    de leur avion une lueur très brillante, à la même altitude, venant à cap collision vers eux et se
    rapprochant très vite. Nous la désignerons ((assaillant)) (A1) dans la suite de l'exposé.

    M. Giraud interroge la station radar militaire de Contrexéville, qui les contrôle, pour leur
    demander s'ils ont un contact radar sur l'avion venant vers eux. En effet, M. Giraud et son navigateur
    pensent que c'est un intercepteur de défense aérienne qui, comme cela se pratique couramment,
    cherche à intercepter leur avion pour ensuite l'identifier au moyen de son phare d'identification.

    Le contrôleur radar, qui n'a aucun contact radar correspondant sur son scope,
    répond par la négative et demande aux pilotes de vérifier leur oxygène. Cette demande de la
    part du contrôleur est une procédure de secours classique ; elle montre bien que celui-ci est si
    surpris par la question de l'équipage qu'il pense à un ennui d'oxygène susceptible de générer
    une «hallucination».

    L'«assaillant A1» maintenant son cap vers le Mirage IV, Monsieur Giraud entame un virage à droite
    vers A1, virage qu'il est obligé de serrer de plus en plus (3 à 4 g) pour essayer de garder le
    contact visuel sur A1 et l'empêcher de se placer secteur arrière. Malgré cette manoeuvre A1
    s'installe derrière le Mirage IV à une distance estimée de 1500 m ; à ce moment M. Giraud renverse
    son virage pour retrouver un contact visuel sur A1, il voit la lueur s'éloigner très rapidement à
    11 heures ; il reprend le cap sur Luxeuil.

    45 secondes après sa reprise de cap vers Luxeuil, se "sentant observé", selon ses
    propres termes, M. Giraud dit à son navigateur: "tu vas voir, cela va revenir", et effectivement une lueur
    identique, que nous appellerons A2, apparaît à 3 heures.

    M. Giraud engage alors un virage très serré (6,5 g) pour dégager son appareil de ce qu'il
    considère désormais comme une menace réelle. La lueur suit l'évolution du Mirage IV pour
    se placer secteur arrière à une distance estimée de 2000 m ; M. Giraud renverse, comme
    précédemment, et voit à nouveau la lueur disparaître dans les mêmes conditions.

    Le contrôleur radar n'a toujours pas de contact radar sur l'«assaillant A2 ».
    M. Giraud et son navigateur poursuivent leur vol et rejoignent normalement la base de Luxeuil.
    Voilà pour les faits.

    Deux points méritent d'être soulignés:
    -Seul un avion de combat aurait pu avoir un comportement comparable à celui de A1 et A2
    (vitesse, manoeuvrabilité). Dans ce cas, le contrôleur radar aurait eu un contact radar sur cet avion,
    surtout à cette altitude, contact qu'il aurait d'autant mieux visualisé qu'il n'y avait aucun autre
    trafic aux alentours du Mirage IV
    .
    -compte tenu des évolutions apparentes de A1 et A2, qu'ils soient un même engin ou non,
    leur vitesse ne pouvait être que supersonique, ce qui, dans le cas d'avions de combat, se
    serait traduit au sol par un bang sonore très important du fait du phénomène de
    focalisation de l'onde de choc généré par le virage. Cela aurait été d'autant plus remarqué
    dans les environs qu'il faisait nuit, or aucun bruit n'a été perçu dans la région.



    Sources: Le rapport COMETA, dont la lecture est fortement recommandée à quiconque étant en recherche d'une information sérieuse au sujet du phénomène ovni, disponible en téléchargement gratuit et légal sur le site du GEIPAN (Groupement d'Etude et d'Information des Phénomènes Aériens Non-identifiés), ici: Rapport COMETA

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